Histoire de la recherche sur le manioc
Les efforts de recherche coordonnés pour améliorer la génétique du manioc et les pratiques culturales ont commencé dans les années 1970 avec des initiatives au sein de l'ancien Centre International d'Agriculture Tropicale (CIAT), aujourd'hui l'Alliance de Bioversity International et du CIAT, ainsi que l'Institut international d'agriculture tropicale (IITA) et ont évolué vers le programme que nous avons à l'Alliance aujourd'hui.
Initialement axé sur le développement de variétés à haut rendement résistantes aux principaux ravageurs et maladies, le programme s'est élargi pour inclure des éléments de lutte biologique, de gestion intégrée des ravageurs et de gestion agronomique. Ces dernières années, le développement d'industries significatives de transformation du manioc (principalement en Asie du Sud-Est) a accru le besoin et l'opportunité de développer des améliorations génétiques axées sur l'augmentation de la valeur de la culture, incluant l'augmentation de l'extraction de l'amidon et des produits d'amidon spécialisés, comme les types à haute teneur en amylose.
Sans ignorer les besoins continus des agriculteur.rice.s de subsistance en Asie du Sud-Est (SEA) et, en particulier, en Amérique latine et Caraïbes (ALC), cette maturation de l'économie du manioc a le potentiel d'impacter positivement de larges groupes d'agriculteur.rice.s dans ces régions.
Les produits et innovations du manioc que nous développons en Amérique Latine et dans les Caraïbes (LAC), en Asie du Sud (SSA) et en Asie du Sud-Est (SEA).
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En Asie du Sud-Est, le manioc est cultivé pour l'exportation par une grande partie des groupes ethniques minoritaires et la plupart des producteur.rice.s sont des petit.e.s agriculteur.rice.s, bien qu'ils.elles ne soient pas nécessairement des agriculteur.rice.s de subsistance. Les préférences – incluant les aspirations, les attitudes face au risque, les perceptions des problèmes, des solutions et des besoins – peuvent varier significativement entre les régions, comme c'est le cas, par exemple, entre le nord et le sud du Vietnam en raison des environnements culturels et agricoles spécifiques et de l'interconnexion avec la chaîne de valeur.
Le mouvement transfrontalier de ravageurs comme la mouche blanche (Bemisia tabaci) et la propagation de maladies du manioc comme la mosaïque, le balai de sorcière et la pourriture des racines dans de nouvelles zones en Asie du Sud-Est, ainsi que la réémergence de la maladie de la mosaïque commune du manioc (CCMD) et de la maladie de la peau de grenouille du manioc (CFSD) en Amérique Latine et dans les Caraïbes, ont revigoré le rôle du Programme Manioc et de ses partenaires pour développer et fournir des variétés localement adaptées avec une résistance aux maladies en anticipation de cette propagation (sélection préventive).