Atteindre les objectifs mondiaux en matière de biodiversité nécessite de changer les trajectoires des systèmes alimentaires et d'utilisation des terres.
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Alors que les gouvernements, les entreprises et les chercheur·e·s se réunissent à la COP16 sur la biodiversité à Cali, le besoin de stopper la perte de biodiversité n'a jamais été aussi urgent. Les systèmes alimentaires et agricoles sont responsables de déclins majeurs, historiques et actuels, de la biodiversité, souvent avec des répercussions négatives sur la nutrition, les rendements, la lutte contre les nuisibles, la santé des sols et la résilience climatique. Pourtant, ces systèmes peuvent être gérés différemment et réorientés vers une trajectoire positive, compatible avec la vision du Cadre mondial pour la biodiversité (GBF) d’un avenir où la biodiversité prospère.
Le consortium Food, Agriculture, Biodiversity, Land-use and Energy (FABLE) réunit des pays pour identifier des trajectoires permettant d'atteindre simultanément les objectifs nationaux et mondiaux en matière de biodiversité, d'alimentation, de climat et de développement. Les résultats de FABLE montrent que la réalisation d'au moins trois cibles (1, 3, 10) du Cadre mondial pour la biodiversité (GBF) de Kunming-Montréal dépend de la manière dont les systèmes alimentaires seront gérés d'ici 2050.
Notre document de position, publié cette semaine à l'occasion de la COP16, souligne que des changements ambitieux dans les régimes alimentaires, la réduction des écarts de rendement et le remplacement des cultures peu productives, l'adoption accélérée de pratiques agroécologiques, ainsi que la restauration et la protection généralisées, rapprocheraient le monde de l'atteinte des objectifs globaux de conservation de la biodiversité et de la lutte contre le changement climatique à l'horizon 2050, sans compromettre la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Sarah K. Jones
ScientistLe document propose quatre recommandations aux Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) sur la manière de réaliser ces changements grâce à des Stratégies et Plans d'Action Nationaux pour la Biodiversité bien alignés, des Contributions Déterminées au niveau National, des objectifs de Neutralité en matière de Dégradation des Terres, et des plans de développement rural.