Le genre dans la restauration, la gestion des cultures à la ferme et l'agroécologie

En Afrique de l'Est et Centrale, y compris au Burundi, en Ouganda, au Rwanda et en République Démocratique du Congo, la gestion des cultures est souvent fortement différenciée par genre, en fonction de l'utilisation prévue de la culture. Les femmes ont tendance à produire des cultures consommées par le ménage, vendant le surplus sur les marchés villageois, tandis que les cultures de rente telles que le café et les bananes sont récoltées et vendues par les hommes dans des marchés plus formels. Le bananier des hautes terres d'Afrique de l'Est (qui domine la région) peut vivre jusqu'à 60 ans. Par conséquent, planter des bananiers est souvent perçu comme une revendication de la terre.

Par coutume, la terre passe du père au fils, et comme il n'est pas permis aux femmes de planter des bananiers sur des terres qu'elles n'hériteront pas, leur capacité à investir dans une culture fiable limite leurs moyens de subsistance. Cependant, des recherches au Burundi remettent en question ce récit en explorant les rôles et responsabilités des femmes dans les systèmes de culture de banane lorsque leurs maris sont absents, particulièrement dans le contexte de l'émigration masculine.

De nouvelles tendances montrent que les femmes jouent un rôle de plus en plus important dans l'acquisition de terres et de bananes en utilisant les envois de fonds, et les femmes connaissent un pouvoir croissant et une liberté accrue de prendre des décisions sur les activités et les finances liées aux bananes pendant l'absence de leurs maris.