Cultiver l'avenir : Un guide pratique de l'enseignant pour faire revivre les cultures négligées grâce à l'apprentissage intergénérationnel
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Bioversity International et l'Association Watinoma ont développé un manuel de l'enseignant dans le cadre du projet SUSTLIVES visant à promouvoir les cultures vivrières négligées et sous-utilisées. Conçu à l'origine pour être utilisé au Burkina Faso et au Niger, le manuel peut être adapté à d'autres régions.
Sensibiliser les enfants aux cultures vivrières locales, en particulier aux espèces négligées et sous-utilisées (NUS), et à la protection de l'agrobiodiversité est essentiel pour assurer l'avenir de nos systèmes alimentaires et de notre environnement. Les cultures locales, souvent négligées au profit de variétés largement commercialisées, jouent un rôle crucial dans le maintien d'une alimentation saine, le soutien des économies locales et la résilience face au changement climatique. Ces cultures, adaptées à leur environnement au fil des générations, sont plus durables et souvent résistent mieux aux conditions locales que les espèces exotiques.
Ce manuel, résultant de l'activité conjointe de Bioversity International et de l'Association Watinoma dans le cadre du projet SUSTLIVES, sert de guide à l'enseignant pour aider les élèves de l'école primaire à apprécier les espèces négligées et sous-utilisées (NUS). Cette ressource pédagogique est la première, nous croyons, à établir une méthodologie pour introduire les NUS en classe afin de renforcer les messages sur la protection de l'agrobiodiversité. Il utilise une approche participative et inclusive et offre des conseils pratiques aux enseignants désireux d'impliquer les enfants et de les sensibiliser à l'importance des NUS.

A travers la mise en place d’un jardin scolaire et des activités pratiques, y inclus l’apprentissage intergénérationnel, les enfants peuvent apprendre comment leurs choix alimentaires influencent le monde qui les entoure. En encourageant la curiosité et la fierté à l'égard des traditions alimentaires locales, on peut inciter les jeunes à devenir des défenseurs des pratiques agricoles durables, à sauvegarder l'agrobiodiversité et à veiller à ce que des cultures diversifiées et nutritives continuent de prospérer dans leurs communautés.
« Je suis prêt pour faire un jardin chez moi, parce que j'ai acquis les connaissances sur la patate douce. Donc je vais la reprendre à la maison pour voir ce que ça va donner. » Ifan Zeba, 11 ans.
De plus, les jardins scolaires ont un effet d'entraînement qui s'étend au-delà de la salle de classe, en ayant un impact positif sur les familles des enfants et sur la communauté au sens large. Lorsque les enfants apprennent à cultiver leur propre nourriture, ils partagent souvent ce savoir à la maison, encourageant des habitudes alimentaires plus saines et des pratiques de jardinage durables au sein de leur famille. Les parents prennent conscience des avantages des produits frais cultivés localement, et certains d'entre eux peuvent même créer des jardins familiaux. Au niveau de la communauté, les jardins scolaires peuvent inspirer des mouvements alimentaires locaux, favoriser la collaboration entre voisins et renforcer les liens entre les écoles, les familles et les agriculteurs locaux. Ces jardins permettent non seulement aux enfants d'acquérir des compétences utiles dans la vie courante, mais ils contribuent également à rendre la communauté plus résistante et plus soucieuse de sa santé. Bien que le manuel ait été conçu à l'origine pour le Burkina Faso et le Niger, il peut être adapté à d'autres régions.